Fédérons-nous en Morbihan

Une ambiance décontractée qui rappelle aussi le plaisir de voir du monde, des collègues, des personnes avec qui on partage des passions, avec qui on milite.

Scénographie et ralliement

Sur le plateau, des gradins de bois sont installés en demi-cercle devant un pendrillon rouge, sous une guirlande guinguette et des fanions colorés, une petite musique se diffuse, une belle lumière nous réchauffe, on est dans une vraie ambiance rue ! On se met en place et la réunion est ouverte par le constat que si le Finistère se démarque par un activisme remarquable, l’Ille-et-Vilaine par une forte concentration de compagnies, le Morbihan manque de cohésion et de mise en réseau pour les arts de la rue, pourtant
preuve en est, nous sommes nombreux·ses !

Et si ensemble, nous unissions nos forces pour mutualiser, réfléchir, agir, nous fédérer ?
Le but de cette réunion est de nous compter, et de nous mettre en mouvement si nous le
souhaitons, ensemble, dans ce contexte qui pousse à la solidarité.

Jean-François Clément, directeur du Théâtre du Blavet, nous rappelle que notre département fut le premier à subir les fermetures pour cause de clusters il y a un an, le 6 mars 2020, et aujourd’hui nous sommes là pour nous organiser. Il nous félicite pour nos initiatives et nous invite à les faire remonter à la DRAC, la Région. Il nous accueille et nous souhaite la bienvenue.

Julien Galardon, co-président de la fédération Bretagne des arts de la rue, la Fédé Breizh, nous présente rapidement la fédération nationale, puis les actions de la fédération régionale. Aux deux échelons de belles avancées pour la reconnaissance des arts de la rue, et la mise en réseau. Il évoque le 1 % travaux publics, le plan de revitalisation, le fait que la fédé soit lieu de ressources (les fameuses fiches pratiques disponibles sur le site notamment qui étaient des phares dans la tempête), les entretiens avec les politiques territoriales, et cite des exemples d’initiatives comme les rémouleurs et leurs paniers artistiques, bref des choses qui s’inventent.

Cartographie

Nous faisons le tour des gradins pour faire une cartographie des présents. Après le tour du gradin nous évoquons rapidement les mutualisations possibles, La Collective 6543 à Redon, Ouvrir l’Horizon à Nantes, les paniers culturels, le Resac, la Cimenterie et d’autres forces.

L’art est public en marche

Pour avoir des projets communs, il est bon de se connaître, alors nous nous mettons en marche et sortons tous pour une promenade, avec pour objectif de parler avec 4 personnes que nous ne connaissons pas. Pendant 10 min, nous descendons ensemble vers le Blavet et son écluse, en marchant et discutant bon train. Arrivé au Blavet, nous investissons l’écluse, tourné·e·s vers l’aval, et donc vers notre amie la mer, et lui adressons, le nez au vent, nos espoirs d’avenir.
Puis, nous nous réunissons en cercle et nous donnons pour objectif de revenir au théâtre en imaginant des possibles pour demain.

De cette remontée émergent 4 axes de travail :

• réfléchir ensemble : participer à des espaces ressources, de dialogue, d'interconnexion
• se fédérer : être visibles et représenté·e·s au niveau du département, avec une attention particulière sur les relations interprofessionnelles, ainsi qu'avec les élu·e·s et les publics
• mutualiser : du matériel, des compétences, des salarié·e·s, des espaces de travail, etc.
• agir ! et réagir : se mobiliser face aux annulations, interpeler la presse, imaginer des événements possibles pour l'été 2021

Les gens étaient présents, éveillés, tous, et [avec] dans tous les yeux l’envie de se serrer les coudes et le désir d’actions communes. C’est beau, un gradin rempli de nous.

Oui, nous avons lancé une énergie pour les arts de la rue de demain.

Oui, nous sommes debout.