La Fédération Nationale des Arts de la Rue est opposée au refus du gouvernement d’entendre les revendications des millions de salarié·es, d’entrepreneurs et entrepreneuses, présent·es en grève et dans les rues depuis le mois de janvier et de laisser une réelle place au débat parlementaire.
En tant que structure rassembleuse des professionnel·les des arts de la rue et de l’espace public, et organisation représentative des structures employeuses des arts de la rue, nous savons combien le débat et l’échange sont essentiels à la vitalité démocratique de notre pays et faisons le constat :
- Que la réforme proposée est une perte nette de droits sociaux pour l’ensemble des salariés et surtout des salariées : les femmes étant particulièrement impactées par la réforme alors même qu’elles sont déjà victimes de trop nombreuses inégalités au quotidien.
- Que la réforme proposée ne correspond à aucun rapport ou connaissance scientifique et économique avérée, et ne traduit qu’un choix idéologique du gouvernement en place.
- Que les professionnel·les du secteur des arts de la rue, comme du spectacle vivant, au même titre que de très nombreux autres secteurs, subissent de nombreuses contraintes dans leurs conditions de travail qui ne sont pas prises en compte dans leur carrière, et ne peuvent envisager sereinement un rallongement du temps de travail avant de prétendre à une retraite complète.
À ces constats, la Fédération rajoute une situation particulièrement difficile pour nombre de structures et de professionnel·les du secteur du fait de l’inflation, de la crise énergétique, de la situation de l’emploi, et des réductions de financements de la culture par des remises en cause locales et nationales.
La Fédération se joint au mouvement social et demande le retrait complet de la proposition de loi de réforme de la retraite.
Elle invite ses adhérent·es et tous·tes les professionnel·les des arts de la rue, à se joindre au mouvement social en cours, et à se mobiliser fermement le 7 mars avec l’ensemble des forces actives du mouvement, partout en France, en se déclarant en grève reconductible.
Elle demande la mise en place d’une convention citoyenne large et majeure, pour rediscuter de l’emploi, du travail, des protections sociales, pour redéfinir les contours de notre système de droits sociaux en 2023 sur la base du programme du Conseil National de la Résistance de 1944.
Pour nos communs.
La Fédération Nationale des Arts de la Rue (On nous demande de travailler jusqu’à 64 ans, nous voulons travailler maintenant !)
